Qui
Qui est un monstre inspiré de ceux créés par Victor Hugo L'homme
qui rit, Quasimodo mais également des
œuvres de Paar Lagerkvist, Le nain et de David
Lynch, Elephant Man. Aussi sa monstruosité ne
vient-elle pas tant de son aspect ou de ses capacités physiques que de
l'éclairage hors norme et primitif que sa vision apporte en décalage.
Qui, c’est un bouffon
coincé du mauvais côté du miroir,
fondamentalement incapable de faire la différence entre le reflet et
l’objet reflèté ; Qui est comme fou, il court partout, parfois ému, il
s’arrête, essaye de comprendre, n’y arrive pas et repart. Confondant le
je et le tu, il est à la fois moi, l’autre, et l’autre de l’autre.
Le personnage de Qui,
comme tous les autres personnages de ce projet, est issu d'une maquette
de jeu actuellement au stade de prototype. C’est un projet
personnel, motivé à l’origine par un intérêt pour les techniques
narratives utilisés dans les jeux vidéos – et plus particulièrement
par les difficultés que présentent l’insertion d’ellipses narratives
dans un scénario de jeu, alors que le cinéma, la littérature, le
théâtre en font chacun à leur manière un usage abondant et efficace
depuis fort longtemps.
Tango, Totem et
Louise
Les deux danseurs de
la série Tango sont les personnages principaux du
jeu QUI. Le concept de ce jeu est de doter l'avatar du joueur d’un
partenaire,
d’un collègue, d'un double du sexe opposé. Le double est piloté soit
artificiellement par le propre ordinateur du joueur, soit par un autre
joueur en ligne. Chaque joueur ne dirigeant que la moitié du héros, il
doit tenir compte du savoir ou de l’ignorance, des atouts et handicaps,
des forces et faiblesses de son alter ego. Par défaut, elle s'appelle
Louise et lui Totem.
Vidéos Qui
Les vidéos présentées
sont des animations capturées à partir du
prototype du jeu. Suivant le lieu d’installation, cette succession de
rushs sans montage et en lecture aléatoire est projetée soit en grandes
dimensions à l’aide d’un vidéoprojecteur, soit en petits formats sur
cadres numériques.
La résolution est
faible et la cadence de défilement
des images parfois volontairement ralentie (entre 5 et 8 images par
seconde). Il s'agit d'un choix esthétique, car n'importe quel
ordinateur est aujourd'hui capable de recalculer ces images en plein
écran et en temps réel au rythme de 25 images par seconde.